QUELQUES CONSIDÉRATIONS RELATIVES
A L’HOMME
Quant à l’homme, à son origine, à sa nature particulière, j’ai déjà fait
connoître dans cet écrit que je n’avois pas ces objets en vue dans mes
observations. Son extrême supériorité sur les autres corps vivans indique que
c’est un être privilégié, qui n’a de commun avec les animaux que ce qui concerne
la vie animale.
A la vérité, l’on observe une sorte de gradation dans l’intelligence des
animaux, comme il en existe une dans le perfectionnement de leur organisation,
et on remarque qu’ils ont des idées, de la mémoire qu’ils pensent, qu’ils
choisissent, qu’ils aiment, qu’ils haïssent, qu’ils sont susceptibles de
jalousie, et que par diverses inflexions de leur voix et par des signes, ils se
communiquent et s’entendent. Il n’en est pas moins évident que l’homme seul est
doué de la raison, et que par cette considération il est bien distingué de
toutes les autres productions de la nature.
Cependant, si l’on avoit égard au tableau
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